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Défibrillateurs automatiques implantables Medtronic
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BIOMONITOR IIIm BIOTRONIK

Pacing & Defibrillation

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En collaboration avec Kenneth Ellenbogen

Myopotentiels pectoraux

Généralités

La surdétection de myopotentiels pectoraux était relativement commune chez les patients implantés avec un stimulateur fonctionnant en mode unipolaire et pouvait résulter en une inhibition de la stimulation et une syncope chez les patients dépendants. Dans un défibrillateur, le boitier positionné dans la loge à proximité des muscles pectoraux ne faisant pas partie du circuit de détection, les myopotentiels pectoraux ne devraient donc pas générer de surdétection. L'amplitude de ces myopotentiels est plus importante quand enregistrés au niveau du canal de choc qui intègre le boitier (détection entre le coïl ventriculaire droit et le boitier). La surdétection sur ce canal ne modifie pas traditionnellement le compte des arythmies mais peut altérer la qualité d'une discrimination basée sur l'analyse de la morphologie des signaux mesurés sur le canal de choc. Elle peut également altérer le fonctionnement de nouveaux algorithmes basés sur la comparaison entre détection sur le canal de détection et détection sur le canal de choc SecureSense, algorithme de discrimination du bruit).  

En revanche, si il existe un défaut d'isolant (typiquement une érosion générant une fuite de courant) au niveau de la portion de sonde située dans la loge (frottement entre le boitier et la sonde), le canal de détection peut alors surdétecter les myopotentiels pectoraux ce qui peut entrainer la survenue d'une inhibition de la stimulation et/ou la survenue de thérapies inappropriées.

L'analyse des EGMs retrouve dans ce cadre, la présence de signaux très rapides (haute fréquence) non physiologiques. La surdétection peut être reproduite par des mouvements isométriques du bras homolatéral au boitier ou par une manipulation de la sonde dans la poche.

Devant une suspicion de surdétection de myopotentiels pectoraux, une radiographie pulmonaire doit être réalisée avec un contrôle complet du dispositif (valeurs d'impédance, seuils de stimulation et de détection). L'existence d'une valeur d'impédance (stimulation et/ou défibrillation) anormalement basse ou d'une baisse brutale de cette valeur est en faveur d'une rupture d'isolant.

Dans de très rares cas, une surdétection de myopotentiels peut être observée lorsqu'un système DF1 a été implanté avec inversion des pinoches dans le connecteur.

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