Mode DDI 60 Battements/minute
Tracé
Constructeur Abbott
Prothèse PM
Chapitre Modes de Stimulation
N° 8
Patient
Homme de 81 ans implanté d'un stimulateur Accent MRITM dans le cadre d'un bloc auriculo-ventriculaire complet; programmation de différents modes de stimulation et enregistrement des tracés;
Tracé
Programmation en mode DDI 60 battements/minute; stimulation ventriculaire fixe à 60 battements/minute; détection d'une activité atriale régulière dissociée de la stimulation ventriculaire; l'activité atriale détectée ne déclenche pas de délai AV (caractéristique du mode DDI qui ne permet pas la fonction trigger).
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Le mode DDI fournit une stimulation séquentielle auriculo-ventriculaire (AP-VP) mais sans suivi des oreillettes détectées. La synchronisation auriculo-ventriculaire n’est assurée qu’à la fréquence de stimulation atriale en cours (fréquence de base, fréquence asservie). Si l’oreillette est plus rapide que la fréquence de stimulation atriale comme sur le premier tracé, il y a inhibition de la stimulation atriale et absence de déclenchement de délai AV (fonctionnement équivalent au mode VVI). Cela permet d'éviter tout emballement de la stimulation ventriculaire lors de la survenue d’une arythmie atriale et explique l’utilisation du DDI comme mode de repli. Ce mode peut également être programmé au long cours, quand en mode DDD, le stimulateur ne détecte qu'imparfaitement une arythmie atriale conduisant à une absence de repli et à une stimulation ventriculaire erratique. Le choix du mode DDI n’est pas adapté chez un patient en bloc auriculo-ventriculaire complet avec fonction sinusale normale (pas de synchronisation sur onde P détectée), mais est tout à fait acceptable si le patient, même en bloc auriculo-ventriculaire complet, présente en plus une dysfonction sinusale engendrant une stimulation atriale permanente. Le réglage de la fréquence de base est donc essentiel. Elle doit être plutôt élevée pour éviter au maximum la survenue d'une activation atriale spontanée et être associée à un asservissement de fréquence. Chez ce patient, une programmation à 70 battements/minute permettait d'assurer un synchronisme atrio-ventriculaire satisfaisant.