Patient
Homme de 84 ans participant à l'étude LBBB-TAVI.
Tracé
Tracé 3a: épisode de bradycardie nocturne enregistré automatiquement par le dispositif;
- bradycardie sinusale avec fréquence légèrement supérieure à 40 battements/minute;
- léger ralentissement de la fréquence cardiaque (< 40 battements/minute);
- diagnostic d'un épisode de bradycardie par le dispositif; la fréquence cardiaque moyenne sur les 10 secondes précédentes est inférieure au seuil programmé de 40 battements/minute.
Patient: homme de 79 ans participant à l'étude LBBB-TAVI; lipothymie le matin au réveil à la suite du déjeuner; prodromes type chaleur, vertige puis "malaise" sans perte de connaissance; le patient ne s'est pas servi de l'assistant pour déclencher l'enregistrement.
Tracé 3b: épisode de bradycardie contemporain des symptômes enregistré automatiquement par le dispositif;
- sur le graphe, rythme stable initialement à une fréquence proche de 70 battements/minute;
- chute de fréquence relativement brutale conduisant au diagnostic de bradycardie;
- normalisation de la fréquence;
- le tracé confirme l'existence d'un rythme sinusal initialement stable (difficulté à bien visualiser les ondes P);
- ralentissement important de la fréquence cardiaque avec bradycardie sinusale;
- diagnostic d'un épisode de bradycardie par le dispositif; la fréquence cardiaque moyenne sur les 10 secondes précédentes est inférieure au seuil programmé de 40 battements/minute.
NID old
3321
Le premier patient présentait des épisodes de bradycardie sinusale nocturne. Une fréquence sinusale dite normale correspond par définition à une fréquence au repos située entre 50-60 et 100 battements/minute. La différence entre bradycardie physiologique et pathologique est parfois difficile à déterminer. Il est effectivement fréquent et sans caractère pathologique d'observer le jour ou plus souvent la nuit, un ralentissement de la fréquence cardiaque avec activité sinusale descendant parfois en dessous de 40 battements/minute. Une hypertonie vagale fréquemment observée chez les patients sportifs peut expliquer une bradycardie physiologique sans nécessité d'investigations particulières ou de traitement. Une étiologie médicamenteuse est également fréquemment observée (bétabloquant, digoxine, amiodarone, inhibiteur calcique…). Il est commun de définir une bradycardie sinusale comme pathologique quand elle engendre la survenue de symptômes. Il a été décidé de ne pas implanter ce patient asymptomatique présentant une fréquence cardiaque diurne tout à fait normale et une fonction chronotrope préservée (accélération normale de la fréquence cardiaque à l'effort).
Le second patient présentait une dysfonction sinusale paroxystique survenant dans un contexte vagal manifeste. Devant la mise en évidence d'une pause ou d'une bradycardie sinusale paroxystique, il est impératif de rechercher un facteur déclenchant (contexte vagal, douleur violente, peur, stress, miction...) pour essayer de différentier les patients présentant une réelle dysfonction sinusale anatomique (fibrose...) ou électrophysiologique (incapacité des cellules sinusales à se dépolariser spontanément) et les patients présentant une pause réflexe survenant dans un contexte vagal (allongement de la pente de dépolarisation spontanée des cellules sinusales ou bloc de conduction de l'activité sinusale en rapport avec un coup de frein vagal), les conséquences thérapeutiques différant complétement. Il a également été décidé de ne pas implanter ce patient pauci-symptomatique dans un contexte vagal en l'absence de toute pause significative.
Le dispositif enregistre automatiquement un épisode de bradycardie si la fréquence cardiaque descend pendant une durée programmable (entre 5 et 30 secondes, valeur nominale 10 secondes) en dessous d'une valeur programmable (entre 30 et 80 battements/minute, valeur nominale 40 battements/minute).