Patient
Homme de 35 ans avec dysplasie arythmogène du ventricule droit implanté d’un défibrillateur simple chambre Atlas dans le cadre d’une TV syncopale sous bétabloquant ; consulte pour syncope et choc électrique lors d’un effort ;
Principaux paramètres programmés
- Une zone de FV à 222 battements/minute, une zone de TV à 179 battements/minute
- 8 cycles en zone de FV, 12 cycles en zone de TV
- Sensibilité maximale programmée à 0.5 mV
- Zone de FV : 6 chocs d’amplitude maximale (36 Joules) ; zone de TV : 3 bursts puis 1 choc à 10 Joules puis 3 chocs maximaux
- Discrimination effective dans la zone de TV
- Mode de stimulation VVI 40 battements/minute ; mode post-choc VVI 70 battements/minute
Tracé
Episode de TV ; les 3 critères de discrimination sont en faveur d’une TV ; la première thérapie délivrée est un burst de 8 stimuli avec accélération en zone de FV et choc électrique de 36 Joules ;
Tracé
- fin d’un épisode précédent ;
- tachycardie sinusale ;
- probable TV (début brutal, tachycardie régulière, morphologie différente) ; premiers cycles non classés ;
- mode épisode (VVI) après 4 cycles classés T ;
- diagnostic de TV après 12 cycles en zone de TV ;
- burst de 8 stimuli ;
- accélération de la TV et redétection en zone de FV (après 6 cycles classés F); charge des condensateurs ;
- choc électrique en fin de charge qui a duré 18 secondes ;
- choc efficace et diagnostic de retour sinusal ;
NID old
407
Chez ce patient, la première séquence de stimulation anti-tachycardique accélère l’arythmie en un flutter ventriculaire détecté dans la zone de FV. Chez certains patients, les différentes séquences de stimulation anti-tachycardique sont arythmogènes transformant systématiquement une TV monomorphe stable sur le plan hémodynamique en une TV rapide ou une FV compromettant la survie des patients. Dans un premier temps, il est possible de réduire l'agressivité des séquences de stimulation. Différents paramètres sont programmables pour moduler l’agressivité d’une séquence de stimulation anti-tachycardique: 1) choix entre burst ou rampe (rampe plus agressive que burst), 2) fréquence de stimulation correspondant à un pourcentage du cycle de la tachycardie (plus le pourcentage est de valeur faible, plus la séquence est agressive), 3) nombre de cycles stimulés (plus le nombre est élevé, plus la salve est agressive surtout dans une rampe où il existe un décrément entre chaque battement stimulé, 4) intervalle minimal de stimulation auquel est autorisé le défibrillateur (plus il est faible, plus la séquence est agressive).
Chez ce patient, la salve appliquée n’est pas particulièrement agressive (burst de 8 cycles de stimulation à 232 ms). S’il est démontré que la stimulation anti-tachycardique est systématiquement arythmogène ou inefficace (les bursts ne réduisent pas ou pour certains accélèrent la tachycardie), il est recommandé de déprogrammer ces thérapies et de programmer un choc de cardioversi