Patient
Femme de 71 ans implantée d’un défibrillateur double chambre Atlas en prévention secondaire d’une TV sur myocardiopathie ischémique ; interrogation quelques jours après chirurgie en urgence de l’épaule gauche ; enregistrement d’épisodes de FV correspondant à la chirurgie ;
Principaux paramètres programmés
- Une zone de FV à 200 battements/minute, une zone de TV à 150 battements/minute
- 12 cycles en zone de FV et 12 cycles en zone de TV sont nécessaires au diagnostic
- Sensibilité maximale programmée à 0.5 mV
- Zone de FV : 1 choc à 30 Joules puis 5 chocs d’amplitude maximale (36 Joules) ; zone de TV : 5 rampes puis 1 choc à 17.5 Joules puis 1 choc à 22.5 Joules puis 2 chocs maximaux
- Discrimination effective dans la zone de TV
- Mode de stimulation DDDR 60 battements/minute ; mode post-choc DDD 65 battements/minute
Tracé
Texte
Episode de FV non soutenue avec thérapie abandonnée ;
Tracé
- rythme sinusal (AS-VS) ;
- détection de signaux ventriculaires très rapides d’amplitude variable en zone de FV ; absence de concordance entre la morphologie de ces signaux surnuméraires et la morphologie de référence ; surdétection de signaux anarchiques dans le canal atrial ;
- diagnostic de FV (12 cycles classés F) et charge des condensateurs ;
- surdétection intermittente de signaux très rapides d’amplitude variable dans le canal atrial et le canal ventriculaire pendant la charge; diagnostic de retour sinusal à la suite de la détection de 5 cycles VS ; interruption de la charge ;
NID old
395
Chez un patient implanté d’un défibrillateur bénéficiant d’une chirurgie, il faut conseiller au chirurgien d’utiliser le bistouri électrique en mode bipolaire, de limiter cette utilisation à des durées très courtes et de placer les plaques du bistouri à distance du boitier du défibrillateur.
Pour éliminer totalement le risque d’interférence délétère, il faut programmer la stimulation sur un mode asynchrone et déprogrammer la détection et les thérapies. Cette stratégie est contraignante, car elle impose une programmation avant l’acte chirurgical et une interrogation avec vérification des seuils et reprogrammation après.
Une autre possibilité est de maintenir un aimant sur le boitier pour inhiber toute thérapie. L’aimant évite aussi la mémorisation d’épisodes d’artéfacts interprétés comme des épisodes d’arythmie, ce qui évite d’effacer les vrais épisodes survenus avant l’exposition aux interférences (puisque c’est une mémoire roulante de capacité limitée). L'effet de l'aimant est réversible, et les thérapies et la mémorisation des épisodes sont de nouveau opérationnelles au retrait de l'aimant. Durant la procédure, une surveillance par scope doit être maintenue, le patient n’étant plus protégé par son défibrillateur. L’utilisation d’un aimant ne doit pas empêcher le contrôle de l’ensemble de la prothèse après la chirurgie.