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Patient
Jeune femme de 24 ans, suivie dans le cadre d'un lupus et d'un syndrome des anticorps antiphospholipides, hospitalisée pour douleur thoracique et dyspnée; électrocardiogramme enregistré à l'arrivée aux urgences;
Tracé
Tachycardie sinusale (132 bpm); espace PR normal, QRS fin avec aspect de retard droit; aspect SIq3; onde T plate en DIII; absence de troubles majeurs de la repolarisation;
Un angioscanner permet de confirmer le diagnostic d'embolie pulmonaire non massive; mise en route d'un traitement par HBPM à dose curative;
Tracé
Tracé enregistré 2 jours après le premier; ralentissement de la fréquence sinusale (103 bpm); diminution de la taille de l'onde S en DI et régression de l'aspect de retard droit;
Exergue
L'électrocardiogramme n'est pas le meilleur outil diagnostique lors d'une embolie pulmonaire. En effet, les signes électriques sont peu sensibles dans la mesure où seulement un quart des patients (souvent dans les formes sévères) présentent un électrocardiogramme vraiment caractéristique. Chaque anomalie prise isolément présente également une faible spécificité, la distinction entre un tracé normal et un tracé pathologique se faisant souvent à partir d'une confrontation avec des tracés antérieurs ou ultérieurs et en recherchant une clinique compatible de surcharge cardiaque droite.
L'embolie pulmonaire est définie par l'obturation brusque, totale ou partielle, d'une ou plusieurs branches de l'artère pulmonaire en général par un thrombus fibrino-cruorique.