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Patient
Homme de 43 ans hospitalisé pour bilan de palpitations;
Tracé
Rythme sinusal; hypertrophie ventriculaire gauche avec augmentation majeure des voltages de l'onde R de V2 à V6; aspect de bloc de branche droit incomplet (durée QRS 118 ms); absence d'ondes q dans les dérivations précordiales gauches; ondes T négatives en DI, aVL, V1-V6; ondes T négatives géantes (> 10 mm) en V2-V3; l'échographie et l'IRM ont retrouvé un aspect caractéristique de myocardiopathie hypertrophique apicale;
Patient
Homme de 34 ans avec myocardiopathie hypertrophique apicale;
Tracé
Rythme sinusal; hypertrophie ventriculaire gauche avec augmentation majeure des voltages de l'onde R en V4-V5 et de l'onde S en V1-V2 (indice de Sokolow très franchement positif); absence d'ondes q dans les dérivations précordiales gauches et en DI, aVL; ondes T négatives géantes (> 10 mm) en V4-V5;
Patient
Frère de 18 ans vu en consultation pour déterminer si il est atteint par la cardiopathie;
Tracé
Aspect électrique proche de celui de son frère très évocateur d'une myocardiopathie hypertrophique apicale (hypertrophie ventriculaire gauche, absence d'ondes q septales, ondes T négatives géantes);
Exergue
La présence sur l'électrocardiogramme de signes d'hypertrophie ventriculaire gauche et d'ondes T négatives géantes avec disparition des ondes q septales doit faire évoquer le diagnostic de myocardiopathie hypertrophique apicale. La réalisation d'une IRM permet d'éliminer les diagnostics différentiels.
La myocardiopathie hypertrophique apicale, initialement décrite par Sakamoto en 1976 chez des patients japonais, est une forme rare de cardiomyopathie hypertrophique qui prédomine chez les patients asiatiques (15 à 25% des myocardiopathies hypertrophiques au japon versus 1 à 5% en occident).