Patient
Homme de 76 ans implanté d’un défibrillateur double chambre Atlas dans le cadre d’une TV soutenue à 170 battements/minute sur séquelle d’infarctus ;
Principaux paramètres programmés
- Une zone de FV à 200 battements/minute, une zone de TV à 150 battements/minute
- 12 cycles en zone de FV et 12 cycles en zone de TV sont nécessaires au diagnostic
- Sensibilité maximale programmée à 0.3 mV
- Zone de FV : 6 chocs d’amplitude maximale (36 Joules) ; zone de TV : 3 bursts puis 1 choc à 20 Joules puis 3 chocs maximaux
- Discrimination effective dans la zone de TV
- Mode de stimulation DDD 55 battements/minute ; mode épisode DDI ; mode post-choc DDI 60 battements/minute
Tracé
Episode de TV avec 2 séquences de stimulation anti-tachycardique ; la fréquence après le second burst (400 ms) est à la limite de la zone de TV mais l’appareil diagnostique un retour en rythme sinusal ;
Tracé
- séquences AS-VP alternant avec des séquences AS-VS ; .
- TV (dissociation auriculo-ventriculaire) ; mode épisode (DDI) après 4 cycles classés T ;
- diagnostic de TV après 12 cycles classés T dans la branche V>A, déclenchement de l’enregistrement de l’EGM ;
- burst ;
- burst inefficace et persistance de la TV ; redétection d’une TV après 6 cycles classés T ;
- second burst ;
- persistance de la TV mais diagnostic erroné de retour en rythme sinusal (après 5 cycles VS sans cycle T intercalé) devant le ralentissement de la fréquence qui passe en dessous de la zone programmée de tachycardie ; retour au mode permanent (DDD) et persistance de la TV ;
NID old
404
Ce tracé permet d’insister une nouvelle fois sur l’importance de la programmation des bornes de fréquence délimitant les zones de tachycardie. En prévention secondaire, la programmation s’adapte aux caractéristiques de la tachycardie clinique. Ce patient avait présenté un épisode de TV à 170 battements/minute. La limite basse de la zone de TV avait donc été programmée à 150 battements/minute (400 ms). Le traitement par bétabloquant avait été majoré ce qui peut expliquer le ralentissement de la fréquence de la TV. La programmation des zones a un impact sur la probabilité de détection et de traitement d’un épisode mais également sur l’analyse du succès d’une thérapie délivrée par l’appareil. Chez ce patient, le diagnostic de persistance de la TV est évident après les 2 bursts pour le cardiologue et pour le dispositif (V>A) mais un diagnostic erroné de retour sinusal est porté par l’appareil devant le ralentissement de la fréquence de l’arythmie en dessous de la borne de fréquence basse de la zone de TV.