Détection et traitement d’un épisode de TV

Tracé
N° 2
Constructeur Boston Scientific Prothèse DAI Chapitre Compteurs
Patient

Femme avec myocardiopathie ischémique ; implantée d’un défibrillateur triple chambre Momentum

Résumé 

  • épisode classé en zone de TV
  • critère de discrimination V>A : vrai
  • une salve d’ATP délivrée
Tracé

Tracé EGM

1 : rythme spontané dans l’oreillette et stimulé en biventriculaire 

2 : démarrage d’une tachycardie ventriculaire (régulière, monomorphe avec dissociation auriculo-ventriculaire)  

3 : épisode de TV (V-Epsd) après 8 cycles en zone de TV (critère 8/10 vérifié) ; début de la durée initiale de la zone de TV (12 secondes) 

4 : diagnostic de TV soutenue (V-Detect) en fin de durée ; critère de discrimination V>A vérifié

5 : salve de 8 complexes à fréquence fixe ; stimulation biventriculaire 

6 : salve efficace et réduction de l’arythmie

Message à retenir

Les points à retenir

  • ces 2 premiers tracés (réduction d’une arythmie polymorphe anarchique par choc électrique et réduction d’une arythmie ventriculaire organisée par stimulation anti-tachycardique) permettent d’illustrer les bases de fonctionnement des compteurs de détection des défibrillateurs Boston ScientificTM
  • il est possible de programmer 1 (FV), 2 (FV + TV) ou 3 (FV + TV + TV-1) zones de détection ; le fonctionnement des compteurs est identique pour les 3 zones ; la détection initiale requiert un ratio minimum de 8 cycles rapides sur 10 ; ce ratio diminue ensuite à 6 sur 10 pendant la durée ; durant la confirmation post-charge si un choc doit être délivré, un ratio de 2 cycles rapides sur 3 est requis ; en redétection ou en post-choc, des compteurs identiques s’appliquent (8/10 puis 6/10) ; durant un épisode, les mêmes compteurs probabilistes (X/Y cycles rapides) sont donc appliqués en zone de TV et en zone de FV
  • le premier tracé montrait un épisode de FV ; les compteurs probabilistes semblent être les plus adaptés pour ce type d’arythmie ; une fibrillation ventriculaire est une arythmie par définition rapide, anarchique, chaotique, avec des signaux ventriculaires de faible amplitude et/ou d'amplitude variable ; toutes ces caractéristiques favorisent le risque de sous-détection avec parfois des signaux d'amplitude inférieure au seuil de détection (valeur nominale de 0.6 mV) ; la grande variabilité battement par battement de l'amplitude peut leurrer le circuit de détection du fait de l'utilisation par le défibrillateur d'un niveau de sensibilité qui s'adapte par rapport à l'amplitude du signal précédent ; le premier compteur requiert initialement un minimum de 80% de cycles rapides (critère 8/10) ; ce ratio de 80% entre cycles rapides et cycles lents a été choisi de façon à obtenir une balance optimale entre détection correcte d'une fibrillation ventriculaire (tolérance nécessaire d'un certain nombre de pseudo-cycles longs générés par une sous-détection) et nécessité de ne pas compléter les compteurs en présence d'une surdétection de l'onde T, de l'onde P ou de l'onde R (fréquemment associée avec un ratio de 50% de cycles courts) ou de la détection d’extrasystoles ventriculaires fréquentes ; ce ratio de 80% n’est pas programmable tout comme le nombre de cycles (8 sur 10) ; une fois ce premier palier de détection réalisé, débute la durée en zone de FV avec une exigence moindre (60% de cycles rapides requis) ; le dispositif considère que si la première étape a été remplie (8/10), la probabilité qu’il s’agisse d’une vraie arythmie est forte, la priorité étant alors de ne pas se faire leurrer par un éventuel problème de sous-détection (baisse du nombre du ratio de cycles rapides requis)
  • le second tracé montre une tachycardie ventriculaire régulière et monomorphe détectée en zone de TV ; pour ce type d’arythmie, le fonctionnement d’un compteur probabiliste est également efficace dans la mesure où la détection est généralement correcte et 100% des cycles sont correctement détectés

 

 

 

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